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Rituels

Pour pouvoir modeler un ordral le Jidaï-atah doit au préalable le créer. Cette création passe par deux étapes nécessaires et obligatoires, l'élaboration de l'Abstract (ou construct) et le rituel de création à proprement parler.

Abstract

La réflexion autour d'un nouvel orden-ach doit être faite avant le rituel. Pour le détail des abstracts référez vous à la page dédiée.

Apprendre un verbe

Pour augmenter son potentiel un Jidaï-atah doit donc prendre le temps d'étudier ces verbes.

En cours de partie

Concrètement, en cours de partie il faut disposer du temps nécessaire. Si le personnage a disposé d'un environnement d'étude et/ou de réflexion/méditation propice (bibliothèque, grotte d'ermite, chalet reclus, école d'Ordral…) et qu'au moins deux semaines se sont écoulées, il peut tenter un test étendu de bibliothèque pour ajouter un verbe à son panel.

Ancré dans la réalité

Cette règle est optionnelle. Elle s'appuie cependant sur une réalité, l'Ars magica est ancré dans la réalité. Il puise ses sources dans le quotidien, dans les problèmes et les obstacles que l'être conscient rencontre et la manière dont il pourrait les résoudre ou les surmonter.

En jeu, et en jeu uniquement, lorsqu'une action non ordralique est particulièrement belle, épique ou que le personnage peut en tirer une véritable leçon, il peut se produire “des révélations”. Le Jidaï-atah attentif, connecté à son présent, à cet instant, à lui-même peut découvrir une vérité profonde et intrinsèque à un pan de la réalité qui l'entoure. Il peut ainsi découvrir le sens ordralique d'un verbe.

Cette découverte ne peut pas se faire sans un certaine part de chance. Aussi, après que le MJ ait pris le temps de raconter ce qui se passe alors dans l'esprit du faiseur, ce dernier doit-il faire deux tests, le second est assujetti au premier :

  • Un test d'Analyse par l'Intuition - SD initié = 6
  • Un test de Jidù par l'Intuition - SD compétent = 4

Si les deux tests sont réussis, le Jida£ï-atah apprend instantanément le verbe.

:!: Attention, cette règle ne s'applique qu'aux verbes mineurs.

Hors partie (optionnelle)

Hors partie, le temps est à la discrétion du MJ et du joueur, mais doit rester cohérent. S'il s'est passé 10 mn entre deux parties parce que la campagne se poursuit, le Jidaï-atah n'a pas eu le temps d'apprendre quoique ce soit. L'avantage est que ça n'empiète pas sur le temps de jeu. L'inconvénient c'est que rien ne se joue. Pour compenser le gain de temps et le fait qu'il n'y a pas de risque, l'apprentissage des verbes se paie en expérience.

:!: Les verbes majeurs étant plus difficiles à appréhender ils sont aussi plus difficile à apprendre et nécessitent 25 succès sous forme de test étendu, intervalle 1 jour. Ou 15px hors partie.

:!: Les verbes d'effet nécessitent 20 succès, sous forme de test étendu, intervalle 1 jour. Ou 5px hors partie.

Certains verbes d'effet n'ont de lien qu'avec un jidù. D'autres nécessitent au contraire de connaître 2 ou 3 jidù !

La règle précédente est optionnelle, elle peut être utilisée seule ou avec les précisions apportées dans les paragraphes suivants sur les rituels de création.

Rituel de Création

Une fois l'Abstract écrit et validé par votre MJ. Créer un ordral en terme de jeu nécessite 1 test étendu en 4 tests successifs maximum pour obtenir au moins 8 succès. La durée est invariable, quelque soit le nombre de tests utilisés : 1h30 Ce rituel a lieu en quatre étapes clés que nous décrivons ici pour enrichir votre narration…

Règle optionnelle si le MJ veut nerfer un peu plus.

Le Jidaï-atah paye de sa personne pour réaliser ce rituel et doit mettre en balance son expérience. Concrètement un ordral demande 3 points d'expérience +1xp/verbe d'effet supplémentaire après le premier (max 3 verbes d'effet), dépensés que le rituel réussisse ou pas.

Vous pouvez aussi décider que seul la création hors partie coûte de l'expérience…

Le rituel doit avoir lieu dans un espace clairement défini. Une pièce fermée ou une voûte d’arbres entourant un espace restreint de moins de 25m², ou encore un cercle de pierres dressées, un ilot de moins de 25m² etc.. Les risques de déconcentration à l’extérieur sont plus important et vous devrez en tenir compte. L’espace dans lequel se déroulera le rituel doit être dégagé de tout matériel qui n’est pas directement utile au rituel. Le Jidaï-Atah, peut procéder au rituel seul ou se faire assister de 1 à 4 personnes.

Le Jidaï-Atah doit être entièrement dénudé pour procéder au rituel et doit disposer de l'intégralité de ses points de fatigue.

La préparation

La première étape est la Préparation. Elle consiste à mettre en place les assistants et leur expliquer leur rôle, placer les objets de rituel (encre, lance à tatouer, bougies, encens etc.).

Méditation

La seconde étape est la Méditation. Elle consiste à placer le faiseur en état de créer le lien avec son ou ses domaines et se termine par le tatouage d’un idéogramme aperçu en vision, sur une partie accessible du corps.

Liaison

La troisième étape est la liaison. Elle consiste à s’imprégner du domaine ou des domaines du sort et «d’aspirer» les énergies nécessaires à l’accomplissement du «miracle» (c’est aussi ainsi qu’est appelée cette phase).

Pendant cette étape, le corps du Jidaï-atah est parcouru de spasmes plus ou moins violents et les acolytes sont alors très utiles pour maintenir le corps et éviter ainsi qu’il se blesse. Mais si l'étape paraît violente pour les acolytes elle peut-être vécue très différemment par le Jidaï-atah. il laisse entrer les Jidù en lui pour qu'ils fusionnent avec ceux qui le constituent. Soit il résiste, souvent par appréhension, et c'est assez douloureux, soit il accepte et contemple le miracle en ressentant l'impétuosité de Jidù-shacra, la force de Jidù-panna et l'émerveillement de Jidù-inù. Au MJ d'être imaginatif…

À la fin, le sort est lié au tatouage dont la couleur semble brillante. Il devient terne si le rite échoue.

Création

La dernière étape est la création à proprement parlé. C’est l’accomplissement du rituel et le premier modelage de l'ordral. Les énergies s’échappent et retrouvent leur place immuable dans la nature. Si le Jidaï-atah échoue à cette étape, les conséquences peuvent être douloureuses. Les énergies en repartant par son corps peuvent provoquer des lésions graves, c’est un Inaï-a’sinn.

Sinon, pensez à l'Ash-d'en, ses effets destructeurs et sa trace…

Réussite/Echec

Si le joueur obtient 8 succès ou plus en 4 jets ou moins de test étendu de Rituel, l'ordral est créé avec succès. Le Jidaï-atah sort épuisé mais peut s’enorgueillir d'avoir un ordral de plus à son arsenal. Sa fatigue chute de 8 points.

Si il échoue, les énergies qui ont transité par son corps lui infligent de vives douleurs et des lacérations bégnines mais qui cumulées peuvent être désastreuses. Comptabilisez combien de succès manquent pour réussir. le jeteur de sorts perd 1D6 PV/succès manquant et sa fatigue tombe à 1.

Au terme de ces 4 étapes, l'ordral est créé et peut désormais être sculpté à tout moment.

Cas particulier : Ecole d'Ordral

FIXME Si les règles de création sont trop difficiles, notamment pour des Jidaï-atah débutants, on peut se servir d'une règle optionnelle. Les jidaï-atah peuvent apprendre et lier des ordrals créés par d'autre avant eux. Cet apprentissage ne peut se faire que dans une école d'Ordral. Là bas, le jeune faiseur a accès à des constructs déjà réalisés et ainsi tenter de les lier à lui-même. Dans le cadre “protecteur” de l'école il disposera de l'aide nécessaire à son rituel et de tous les conseils pour limiter ses risques d'échecs.

Le MJ définit lui-même les abstracts disponibles dans cet école. Le Jidaï-atah doit cependant connaître les verbes de pouvoir nécessaires ou les apprendre le cas échéant. Passer un rituel de création au sein d'une école a cependant un coût. Comptez en moyenne 500 doublons d'or pour un ordral composé d'un jidù, 1200 doublons d'or pour 2 jidù et 2000 doublons d'or pour 3 jidù. Cependant il ne devrait pas y avoir souvent d'ordrals à 3 jidù, car très rares sont ceux qui maîtrisent les 3…

La difficulté du rituel passe à SD 6 en 4 tests pour un ordral. Pour un ordral-A, c'est également possible avec des modificateurs de SD de +2, +4 et +6 en fonction de l'altération. N'oubliez pas de monter le SD en fonction du nombre de jidù. Enfin, les dégâts sont également réduits à 1D4 / succès manquants et pour les ordral-an'them 1D4 / succès manquants +1 par niveau supérieur à surnaturel.

Rituel d'ordral'A (enchantement)

Il suit les mêmes étapes que le rituel de création d'un ordral et dois donc être réussi en cumulant les succès de quatre tests consécutifs. Il est cependant beaucoup plus difficile à mener car le Jidaï-atah veut lier les Jidù non pas à son corps mais à un objet ou un lieu indépendant de lui.

Rappelons qu les effets d'un Ordral'A sont permanents. Par conséquents s'ils doivent être déclenchés, le jeteur de sort doit avoir prévu cette utilisation dans son construct et avoir ajouté un verbe d'action déclencheur comme : dire, faire, se déclencher…

Difficulté

Le nombre de succès de base à obtenir dépendant du niveau de puissance auquel est créé l'ordral-A. Son niveau d'altération augmente le SD comme suit :

Table des SD du rituel d'ordral-A

Niv. puissanceDurée*SurnaturelContre-natureNihiliste
Profane 1 3 5 8
Débutant 2 4 6 9
Novice 4 5 7 10
Aspirant 6 6 8 11
Compétent 8 7 9 12
Initié 12 8 10 13
Expert 16 9 11 14
Maître 24 10 12 15

* la durée du rituel varie en fonction de la puissance, et elle est exprimée en heure.

Echec

En cas d'échec le jidaï-atah perd 1D6 PV / par succès manquants +1D4 par niveau d'altération supérieur à surnaturel.

Résultats

Le résultat d'un ordral-A réussi est la permanence des effets souhaités sur l'objet ou le lieu.

Le résultat de l'ordral-A a un effet secondaire intéressant sur l'objet. Il le rend toujours un peu plus résistant. Il est ainsi plus difficile à détériorer, casser ou altérer et ce en fonction du nombre de Jidù qui compose l'enchantement.

Ajouter +1 par Jidù au SD du test nécessaire à détruire l'objet.

Par ailleurs le Jidaï-atah paye de sa personne pour réaliser ce rituel et doit mettre en balance son expérience. Concrètement un ordral-An'them demande 5 points d'expérience +1xp/verbe d'effet supplémentaire après le premier (max 3 verbes d'effet), dépensés que le rituel réussisse ou pas.

Identification

L'identification sert à déterminer le ou les jidù utilisés pour créer un ordral-An'them ainsi que les effets attendus. Un test d'identification se fait sur la compétence Rituel. Le SD de base est 3, il indique qu'un objet est bel et bien enchanté. Le reste suit le tableau d'identification et dépend des succès excédentaires. Un seul test d'identification peut être réalisé sur un objet par un faiseur.

Succès excédentaires Interprétation
1 Indique si un ou plusieurs jidù le composent
2 Vous donne précisément les jidù utilisés
3 Vous obtenez les effets attendus
4 Vous savez si une ou plusieurs tentatives de dissipation ont déjà été faite
5+ Vous savez quel est sa résistance exacte tant pour la dissipation que la destruction

Dissipation

Un objet sculpté perd automatiquement ses effets s'il est cassé. C'est le moyen le plus simple et le plus radical pour détruire un ordral-A.

Il existe un moyen plus élégant mais beaucoup plus difficile, propre aux Jidaï-atah : La dissipation. Cependant, il arrivera fréquemment que détruire l'objet ne sera pas possible, la dissipation sera alors l'unique moyen de supprimer l'ordral-A…

Le test utilisé pour dissiper un ordral-A est un peu similaire à celui d'un contre-ordral, c'est un rituel. Il faut réussir un test sur Modeler en opposition à la puissance de l'ordral-A. Vous devez impérativement connaître tous les jidù utilisés pour l'enchantement, donc l'avoir identifié. On détermine la RD de l'objet comme suit :

  • Pour un ordral-A surnaturel la RD de défense est égal à sa puissance +1 par Jidù qui le compose.
  • Pour un ordral-A contre-nature la RD de défense est égal à sa puissance +1, +1 par Jidù qui le compose.
  • Pour un ordral-A nihiliste la RD de défense est égal à sa puissance +2, +1 par Jidù qui le compose.

En cas de réussite, l'ordral-A est dissipé, généralement toute personne présente peut apercevoir les effets de cette dissipation, des volutes de lumières fait de dizaines de filaments colorés s'échappent de l'objet et se dispersent aussitôt. Les couleurs étant celles du ou des Jidù.

:!: Attention, dissiper un ordral-A prend invariablement 10 minutes !

En cas d'échec, il ne se passe rien visuellement mais les effets sont pourtant bien là. Le Jidù utilisé est absorbé par l'objet qui vient alors le renforcer. Il faut alors ajouter +1 au SD pour casser l'objet et +1 RD de l'objet pour se défendre… Les objets sculptés les plus puissants sont souvent des objets que de multiples dissipations ratées ont renforcé.

Briser

Quand on a pas de quoi contrer l'ordral-An'them, parfois la solution la plus simple est la seule : le briser. Mais c'est aussi un moyen dangereux, car en se brisant l'objet libère les énergies des Jidù qu'il contient en une vague proche de l'inaï-a'sinn.

:!: Cette vague provoque 1D6 dégâts, les armure ne protègent pas de ces dégâts, par jidù à toute personne se trouvant dans un rayon de 3m autour de l'objet. Alors, oui, effectivement être à au maximum 4 m et à plus de 3 m peut parfois être difficile, voire impossible. C'est un peu comme pour boire ou conduire, la dissipation ou la destruction.

Pour le briser il faut réussir 2 tests successifs. Un ordral-A n'est plus un simple objet. Sans dire que c'est un objet conscient, on peut toutefois établir qu'il ne se laisser pas détruire. L'influence des flux qui l'entoure le protège et invite les êtes conscients autour de lui à le protéger ou, en tout cas, à ne pas lui nuire. Faites un test de Volonté pour décider de le détruire.

  • ordral-A fait d'1 jidù : Novice SD 3
  • ordral-A fait de 2 jidù : Aspirant SD 4
  • ordral-A fait de 3 jidù : Compétent SD 5

Bien sûr si cet ordral-A a déjà été soumis à des tentatives de destruction ou de dissipation, le SD sera supérieur. comme il est difficile d'apprécier combien de fois on a voulu détruire un Ordral-A, partons du principe que plus il est vieux, plus il y a eu de tentatives.

FIXME Ainsi ajoutez +1 au SD par tranche de 50 ans d'existence.

Une fois que vous avez réussi à accepter l'idée de le détruire vous pouvez le faire. La difficulté tient à la matière, à la taille et bien sûr à la puissance de l'ordral-A. Faites le total des SV de matière et de taille, ajoutez 1 par Jidù. Puis calculez ses points de vigueur, comme on calcule ceux des personnages. Vous devrez lui infliger la totalité de ses points de vigueur en dégâts.

Matière

  • bois SV 4
  • pierre SV 6
  • metal SV 8

Taille

  • petit (ex bijoux, livre…) SV 3
  • moyen (ex porte, table, personne…) SV 5
  • grand (ex charriot, petit bateau…) SV 7
  • colossal (ex nef, dragon…) SV 9

Exemple d'une porte en bois épais (tu ne dois t'ouvrir qu'en ma présence : shacra/panna) SV 11 (bois 4 + moyenne 5 + 2 jidù). Ses points de vigueur sont donc initialement de 11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1 = 66 PV, à ça ajouter que c'est objet de puissance d'Initié (6), s'ajoute donc 8 points (cf. table de puissance) donc Vigueur finale = 19+18+17+16+15+14+13+12+11+10+9+8+7+6+5+4+3+2+1 = 190 PV !!! Oui un objet puissant et très résistant.

annwfn_jdr/art_du_jeu/orden/rituels.txt · Dernière modification : 2023/09/16 17:37 de elvan49